Premiers Vœux à Kin’keso 2024
Voici le jour tant attendu, tant préparé et tant souhaité, le samedi 07/09/2024. L’accueil était prévu à 9h, mais les premiers invités arrivent plus tôt. L’ambiance s’annonce bien et la Providence nous bénit de sa bienveillance. L’arrivée des hôtes sera croissante et certains profitent, avant la messe, de visiter la communauté du noviciat.
A 10h00 le Père Maître des novices donne son feu vert. Et les acteurs liturgiques avancent vers la chapelle, bercés par l’invitatoire « Mbote na bino baninga ». L’annonciateur prend la parole, galvanisant la foule et l’invite à se lever pour commencer la célébration.
Dans son mot d’accueil, le célébrant, le Père Jacques BUENSI, socius du provincial et représentant le Provincial, fait mention de la célébration de la fête de la nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, en qui sont confiés quatorze novices qui vont émettre leurs premiers vœux. Après l’écoute de la Parole de Dieu, le célébrant très inspiré explique et commente le texte de l’évangile en divisant son homélie en deux grandes parties :
La première partie fut une réflexion sur le projet éternel de Dieu pour l’humanité et la place de Marie dans le dessein de Dieu. Pour réaliser le projet de rédemption de toute l’humanité et pour témoigner à quel point chaque être humain est important à ses yeux, Dieu a voulu que son propre fils vienne d’une ascendance des hommes et des femmes aux mœurs édifiantes et moins édifiantes. Siècle après siècles, Dieu a non seulement délicatement choisi et préparé les hommes et les femmes de diverses conditions pour faire partie de la lignée de son Fils mais aussi il a conduit inexorablement l’histoire de l’humanité vers son accomplissement, même à travers les irrégularités et les insuffisances humaines. Comme l’a si bien chanté Noël Colombier : « Dieu écrit avec les lignes courbes, il mène où il veut par des chemins sinueux. » Dans ce projet de salut, Marie occupe une place de choix. Elle est la véritable porte par laquelle Dieu fait entrée sur cette terre. Et fêter Marie, c’est savoir dire librement Oui à Dieu. La seconde fut une adresse aux futurs scolastiques approuvés. Le père Socius du provincial a rappelé le fait que suivre Jésus et se donner à son service, est une chose belle et noble mais il est aussi exigeant, voire difficile. Pour réussir le projet de suivre le Christ, il faut garder le contact régulier avec la Parole de Dieu, la lire, la méditer et la vivre au quotidien.
Tous les rites liturgiques respectés, alors vint le moment décisif de l’émission des vœux. Les quatorze votants s’avancent et tous émettent leurs vœux avec beaucoup d’émotions. Après la communion, le Père Maître remit à chacun des nouveaux scolastiques le crucifix en signe mémorable de leur engagement à la sequela Christi. Puis nous avons tous rendu grâce à Dieu par le très beau chant Swahili ‘’Kwa mema yote’’.
Fortifiée par la bénédiction finale, les invités quittent la chapelle. Quelle ambiance ! Que des retrouvailles, les accolades, des rires aux éclats et les ‘’proficiat’’ dans la court. Les invités se dirigent ensuite à tour de rôle dans les différentes salles, selon les indications que données par le service de protocole.
Quelques temps après, la maison et ses hôtes furent honorés par la présence paternelle de son excellence Mgr Jean-Crispin KIMBENI Ki Kanda, l’ordinaire du lieu, venu encourager ces jeunes religieux et leur transmettre en personne ses vives félicitations.
Tout est bien qui finit bien, Peu avant quinze heures nos hôtes prennent le chemin de retour, tout en nous remerciant de l’accueil si chaleureux. Les novices et les nouveaux scolastiques se mettent au travail, remettant les choses en ordre pour faire place à la soirée festive communautaire, au cours de laquelle la communauté dit aurevoir aux nouveaux scolastiques.
Après les vêpres, la soirée festive peut commencer à l’esplanade I du noviciat. Tous les compagnons (novices, nouveaux scolastiques, formateurs, le Père Jules SOH, sj venu prêcher la retraite annuelle et le Père Socius du provincial). Au rythme de la musique, quelques pas de danse s’exécutent. Un autre temps marquant fut les deux mots de circonstance. D’abord cellui du Bidelle sortant exprimant au nom de tous les nouveaux scolastiques, la gratitude au Père Provincial (empêché et représenté) et à toute l’équipe formatrice du noviciat pour tous les biens et les services dont ils ont été bénéficiaires. Il encouragea également les restants à poursuivre leur formation au noviciat avec « un cœur large et généreux. » Puis celui du Bidelle entrant, remerciant tous les nouveaux scolastiques pour tous les bons moments passés ensemble. Et pour tous les services rendus et les conviant à « veiller à ce que l’ardeur des études n’attiédisse pas en eux l’amour des vertus et de la vie religieuse » (Const. 340). La soirée se clôtura avec la prière.
Le jour suivant, après la messe dominicale et le petit déjeuner, les premiers véhicules se mettent en route ; les uns sous la direction du Père Adolphe MUBIALA, Socius du Père Maître accompagnant vers leur taxi ceux qui partaient vers Lufu, à la frontière Angolaise et les autres sous la direction du Père Maitre et du Frère ministre pour Kinshasa.